mardi 7 février 2012

The Descendants



     Hawaï, 2011. Matt King, interprété par George Clooney, est à l’hôpital au chevet de sa femme plongée dans un lourd coma. Il lui murmure à l’oreille qu’il faut qu’elle se réveille parce ce qu’il se sent enfin prêt pour la vie de famille, enfin prêt pour être un bon père et surtout un bon mari. Mais les médecins ne sont pas optimistes, et Matt King décide de préparer ses deux filles, Scottie et Alexandra, à la mort de leur mère. Alexandra, ado rebelle, montre tant de griefs envers la mourante que son père l’interroge et finit par apprendre que sa fille a surpris quelques mois auparavant sa femme avec un autre homme. Matt King n’a pas l’occasion d’avoir une explication avec sa femme qui meurt rapidement. Entre l’organisation des funérailles et l’organisation de la vente à des promoteurs des dernières plages vierges des îles, appartenant à sa famille depuis des siècles, Matt King est débordé. Il décide sur un coup de tête de partir à la recherche de l’amant de sa femme défunte, emmenant dans cette enquête drolatique ses deux filles et Syd, le boyfriend un peu débile de son aînée.
     Alexander Payne livre avec The Descendants un film dans la même veine que son précédent métrage, Sideways, et conserve ainsi, malgré la présence au casting de George Clooney, son statut de cinéaste indépendant et décalé. Ici, il prend le parti de filmer avant tout à contre-emploi : Hawaï, lieu mythique s’il en est, devient un décor oppressant, obsédant, la nature prenant le pas sur les sentiments des personnages ; George Clooney trouve dans le personnage de Matt King un rôle dramatique dans lequel il s’épanouit, laissant de côté son image de vieux beau blagueur et dragueur pour laisser percer un jeu tout en nuance et finesse, qui va de la violence à la comédie sans jamais tomber dans l’excès. Le reste du casting est très réussi, avec une mention spéciale pour Shailene Woodley, très bonne dans le rôle de l’ado révoltée et la jeune Amara Miller qui n’est pas sans rappeler une certaine little miss sunshine. The Descendants fait le pari de mettre en scène les sujets un peu clichés de la famille éclatée et de l'homme perdu qui tente de renouer les liens à la fois avec ses racines et sa descendance, et, grâce à « gorgeous George », l'essai est tout à fait transformé.

The Descendants de Alexander Payne
Durée : 01h50
Sortie le 25 janvier 2012

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